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 Quand 966973963951 n'était pas qu'un numéro

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966973963951

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MessageSujet: Quand 966973963951 n'était pas qu'un numéro   Quand 966973963951 n'était pas qu'un numéro Icon_minitimeMer 20 Jan - 11:10

A savoir si vous ne me connaissiez pas, bien que se soit un peu dur à lire peut-être :

966973 - Évasion politique

Devant un auditoire :

«Le ciel était à l’orage ce soir. Les contrées de ce que l’on appelait les blocks étaient submergées d’éclairs. Tout comme les avant-gardes en poste dans les tours, la nature était en état d’observation. Dans les blocks les catelles blanches réfléchissaient la lumière fournie par les néons.

Dans son bureau, le Général Mugrowski rédigeait l’ordre de déportation. La patiente 966973 serait déplacée et mise sous la responsabilité de SS-Sturmbannführer Ellenbeck. C’était une chance unique, il pourrait vérifier les réactions hormonales d’une femme enceinte.

Dans le couloir, les maigres fenêtres laissaient de temps à autre les ombres se dessiner sur le carrelage du couloir au rythme des éclairs. Les cellules illuminées, dans leur silence, s’exhibaient au flash de l’horreur. Personne n’était là pour voir la lugubre infirmière marcher. Silencieuse et sans grande joie, elle distribuait aux pensionnaires de maigres bols. Sur chaque petit plateau, des numéros étaient collés. Il en allait ainsi depuis plus d’un mois pour la majorité des personnes enfermées. Bien peu tenaient deux mois, c’était le lots des sujets.

Dans son bureau aux meubles cossus, le général savourait sa pipe. Une fois sa signature apposée sur son ordre, il appela son assistant et lui somma de mettre le document dans le casier du Doktor. Les éclairs mirent à nu les yeux du responsable de la clinique. Même le jeune homme sous les ordres du gradé avait de l’appréhension en voyant le regard de son supérieur. Il en était ainsi depuis son transfert. Car il le savait, nul état d’âme ne devait être perçu pour un homme à ce poste. La cruauté de la recherche allait au delà de la simple folie. Il fallait du sadisme et de l'inconscience liés avec de la haine profonde. Dans son uniforme, à peine usé, le jeune homme prit l'enveloppe et quitta précipitamment le bureau à l'ambiance sombre et malsaine. Même la statuette du faucon sur la bibliothèque semblait l’attaquer à chaque nouvel éclair. Voilà la vraie nature de son chef, un chasseur cruel. Aussi instinctif que le faucon, à la différence que les souris, il les enfermait dans ses griffes pour jouer et non se nourrir. Fritz Jirmann serra dans sa main l’enveloppe jaunâtre, il savait ce qu’il y était écrit. Il savait aussi ce qui allait suivre. C’est pourquoi il ne se dirigea pas dans les bureaux de la direction du block 50.

L’infirmière, dans les couloirs blancs revenait de son petit tour et finissait de reprendre les récipients vidés de toutes substances. Les pensionnaires n’avaient plus assez de salive pour en imprégner les bords. Certains n’avaient même pas eu la force de se servir de leurs doigts comme ustensiles. Plusieurs cellules avec leurs sols brunis par les excréments n’avaient plus un seul occupant doué de raison. Il n’y avait que la terreur et la résignation. D’un geste nonchalant et naturel, l’infirmière poussait son chariot en bois tout en chantonnant et fredonnant sa chanson favorite. Elle avait même eu l’audace de sermonner un des détenus qui n’avait même pas pris soin de nettoyer les bords du bols en émail.

Un éclair un peu plus fort que les autres mit alors à jour la silhouette d’un homme. L'infirmière en poussa un cri de surprise. C’est quand elle reconnut le soldat campé au milieu du couloir que celle-ci serra de plus belle les poignées du chariot. Faisant comme une barrière, maigre barricade face à ce soldat, le chariot protesta d’un craquement sinistre au soudain traitement que l’on lui faisait subir. Se voulant autoritaire la vielle femme bedonnante demanda d’une voix semi tremblante :

«- Fritz ! Vous n’avez rien à faire ici. Aussi sournois que vous êtes, vous ne devez plus venir dans ces locaux. Puis raffermissant sa voix rauque, elle reprit d’un ton égal à elle même. Vous n’avez en aucun cas le droit de venir dans le block 46. 966973 n’est de toute façon plus ici !»

Puis se rapprochant de l’alarme murale elle demanda d’un ton ferme au soldat de partir sur le champ.

Celui-ci bien peu amène d'obéir aux ordres d’une civile, s’empressa de répondre d’un ton ironique.

« - Junge Frau, je ne viens pas ici pour causer des ennuis, je viens ici pour exécuter un ordre. Je dois amener la détenue au camp d’Allenorf. Je ne savais pas par contre, qu’elle n’était plus ici.»

Aussi suspicieuse qu’elle était, l’infirmière ne put que constater que son aplomb jouait pour lui. Personne n’oserait mentir et aller contre le directeur de ce centre. Elle savait que quelques soldats avaient eu la bêtise de violer une jeune Autrichienne. C’est dans les déjections même des patients que ceux-ci durent dormir une nuit. Car personne n’avait le droit de fausser les expériences. Personne ne devait remettre en cause les résultats obtenus. A la suite de ces événements, même les soldats les plus respectueux des pensionnaires n’osaient adresser un seul mot aux patients. La réponse fut donc des plus claires et concises.

« - Vous la trouverez dans les douches. Elle est trop faible pour intéresser les Doktors. Ils vont tester les injections et ensuite suivant les résultats elle sera amenée à l'abattoir.»

Dans les yeux de Fritz, l’infirmière allemande crut percevoir une lueur de peur. Mais aussi vite que les éclairs disparaissaient, le visage du soldat était redevenu impassible. C’est à peine si elle réussit à entendre le «Danke» qu’il prononça alors qu’il était déjà en train de rebrousser chemin.

Les talons de ses bottes résonnaient à une cadence rapide dans les couloirs vides.

«Mon dieu, pourquoi la mettre dans le quartier des gazés ? Pensait-il. Je croyais qu’elle valait de l’or comme pensionnaire enceinte.»

Aussi vite qu’il le pouvait, il essaya de se repérer dans les dédales de catelle, pour retrouver celle qui jadis, lui souriait aimablement. Le block 46 était une bâtisse vraiment complexe et tortueuse. En passant devant la salle de dissection, il vit un infirmier nettoyer à coup de jet puissant le sang dégoulinant sur le sol. Plus loin, après avoir réprimé une contraction de son estomac, il vit d’autres gens qui supervisaient les rations. Tel des oies, les prisonniers sont engraissés pour ensuite calculer leurs pertes de poids avant la mort. Au détour d’un angle, il stoppa sa marche forcée pour se retrouver nez à nez avec trois détenues squelettiques, escortées d’un jeune soldat qui ne manquait pas de les humilier. Pour ne pas attirer les soupçons, il bouscula énergiquement l’un des hommes enchaînés en l’apostrophant. L’autre soldat rigola de bon cœur et frappa à coup de pied l’homme à terre pour le forcer à se relever. Un salut énergique s'en suivit et Fritz put partir sans trop avoir attiré l’attention. Il savait que ceux-ci ne pourraient s’en sortir. Ils allaient directement aux douches, pour finir au crématoire. Les fenêtres hautes du couloir accueillirent le soldat pressé à coup de tonnerre et de lumière blanche. Il était devant la porte. Il savait qu’il n’avait que peu de temps, c’est pourquoi il ne demanda même pas à l’infirmière en charge de ces cellules de lui ouvrir la porte. Pour aller plus vite, il avait prétexté ne pas vouloir la déranger dans les préparations minutieuses des seringues. Le couloir d’en face aura la chance demain de se voir attribuer à chacun un virus différent. L’infirmière n’avait pas plus posé de question que le jeune soldat sadique. Elle lui avait tendu son trousseau visiblement ravie. C’est donc en tremblant légèrement qu’il tourna la clef et qu’il poussa la porte. De suite une odeur nauséabonde lui agressa ses narines. Dans la pénombre, il ne savait qui était qui. C’est quand un éclair traversa le couloir pour aller mettre en évidence les traits sévères des occupants de la cellule qu’il fut horrifié. A la place de la femme qu’il avait gravé dans sa mémoire, se trouvait une sorte de pantin dont la peau recouvrait les os comme un tissu trop grand. Elle était couchée sur un drap jaune qui visiblement émettait la même odeur que les quatre corps trop faibles pour ne serait-ce que se tenir sur le coude.

«Mme Goerdeler ! Il faut venir avec moi, je peux vous faire évacuer de ces lieux. Devant l’épouvantable femme devant lui, il n’arrivait presque plus à reconnaître, les traits de cette politicienne. Avec grand dégoût, il lui prit le bras, et l’emmena vers la porte qui cette fois, lui semblait salutaire. Il la leva et avec grande peine il essaya de la faire marcher. Voyant le manque d'énergie, Fritz referma la porte et tendit une barre énergétique et un peu de sucre à la politicienne enceinte...»



9669739663951 - Évasion aventureuse

La cloche sonna la fin de la narration. Dans le micro, l’étudiante universitaire remercia ces collègues et tria ses mémos. Son texte affiché par le beemer disparut en même temps que le flot de gens se bousculant. Un garçon se battait à contre courant pour rejoindre l’auditrice qui de sa voix émue avait raconté l’histoire de sa famille avec une belle narration. A moins d’un mètre d’elle, il lui fit signe et le regard profond de la jeune fille se posa sur lui.

« - Dis donc, tu as assuré aujourd’hui. C’était vraiment l’histoire de ta grand-mère ? De son regard profond, l’étudiante toisa l’homme qui n’était pas désagréable à observer.

- Bien sur que non, enfin, pas tout à fait. Passant une main dans ses cheveux elle reprit ses mots en voyant la mine surprise de son interlocuteur. En fait, ma grand mère est morte dans le camp "E" deux jours avant la libération. Fritz est un exécuté. Sa fille, ma mère, a quant à elle survécu. La seule chose qu'il lui restait des Goerdeler, c’était une lettre d’un certain Svante. Ma mère l’a toujours gardée et me l'a transmise. J’ai essayé de savoir qui il était. Etant donné qu’il a joué un rôle dans cette guerre, j’aurais aimé pouvoir le rencontrer et surtout comment il a connu ma grand mère...

- Cette lettre tu l’as toujours ? Interrompit l’étudiant.

- Non je l’ai plus, et pour te dire, je ne l’ai même jamais lue, ma mère avant de partir, l'a laisser dans ces cartons, et je suis tombée dessus. Je ne sais qu’une chose, c’est qu’il est maintenant, en relation directe avec le Projet TEM. Je ne sais pas encore ce que c’est exactement, une histoire de terraformation. D’ailleurs tu ne le sais pas toi. Mais je m’en vais demain.

- Quoi ?! Un peu sous le choc, et visiblement attristé par cette nouvelle, le jeune homme se posa sur le banc le plus proche dans le hall. Tu nous quittes ! Mais tu as réfléchi ? Tu vas où ?

- Je pars à une formation. C’est une firme qui est auxiliaire à TEM project. Tu comprends, j’ai vraiment envie de retrouver ce Svant. Il doit me raconter comment était ma grand-mère et me dire aussi ce qu’est devenue la branche Goerdeler. Toutes les archives du passé de ma grand-mère ont disparu. Tu sais elle faisait partie du gouvernement de 3 jours. Et bien, il ne reste pratiquement rien et la piste bute uniquement sur le frère de ma grand-mère. Mais il est mort sans avoir eu d’enfant. Je ne sais donc rien.

Le vent se mit à souffler, dans le hall. Les portes ouvertes de l’université laissaient le vent pénétrer le bâtiment et mettre en garde les occupants que la tempête risquait d’être exceptionnelle. La jeune étudiante salua son collègue et s’empressa de rentrer chez elle. Le lendemain, elle partait, ses affaires étaient déjà prêtes. Elle avait tout prévu. Pour s’enregistrer elle avait appris que tous les noms étaient permis. C’est pourquoi elle choisit d’associer le matricule qui n’était autre que l’association de sa racine.

Le tonnerre et les éclairs accueillirent la jeune aventurière quand elle se retrouva devant la petite porte d’engagement. C’était très martial. Il y avait un homme en uniforme et sur le haut des quatre marches un autre homme à la peau foncée avec un sourire ravageur. En la voyant il l’invita en écartant ses bras :

«- Ah, une jeune française ! Nous aimons bien les français. Vous savez il y a plein de nationalités dans ces formations, j‘ai cru comprendre que vous étiez hongroise. N’attendant même pas la réponse, il reprit de bon cœur en la poussant vers l’entrée.

Mais entrez donc, entrez donc, ne traînons pas il y a beaucoup de gens qui attendent. Votre formation va bientôt commencer. Tenez marquez votre nom sur se formulaire et laissez nous vous faire un vaccin.

La laissant seule, l’étudiante écrivit les fameux codes qui traçaient son histoire, et qui peut-être seraient un indice pour le fameux «Svante». Puis tout en donnant sa feuille avec ses caractéristiques propres, à un homme en uniforme, elle passa le rideau où l’attendait un infirmier.

« - Venez très chère, couchez vous dans ce fauteuil. Il est nouveau et moelleux. Je vois votre surprise, vous attendiez un vulgaire lit beige comme chez les médecins ? Non, nous sommes à la pointe ici, c’est même exprès pour ceux qui vont avoir un long sommeil. Mais ne vous inquiétez pas. Votre formation va bientôt commencer. Mais il faut traiter d'abord vos lacunes en ce qui concerne vos vaccins.

Se couchant sur ce meuble tout bonnement futuriste, la dernière chose que la femme en quête de son passé entendit avant de sombrer dans ses rêves de retrouvailles fut :

« - Très bien 966973963951, maintenant il faudra vous rendre vers votre professeur. C’est l’oracle. Sachez que la firme fera tout ce qu’il y a de meilleur pour vous.»
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